La boxe française prend un virage décisif. Dans un geste audacieux qui pourrait redéfinir l’avenir du sport dans l’Hexagone, la Fédération Française de Boxe (FFBoxe) a annoncé son retrait de l’Association Internationale de Boxe (IBA). Cette décision, lourde de conséquences, soulève de nombreuses questions sur l’avenir olympique de la discipline et le paysage de la boxe mondiale. Que se cache-t-il derrière ce choix radical ?
La Fédération Française de Boxe quitte l’IBA
Dans un mouvement audacieux visant à préserver la place de la boxe française aux Jeux Olympiques, la Fédération Française de Boxe (FFBoxe) a annoncé son départ de l’Association Internationale de Boxe (IBA). Cette décision, communiquée lundi dans un communiqué officiel, marque un tournant significatif dans le paysage de la boxe internationale.
La FFBoxe rejoint ainsi une liste croissante de pays qui ont choisi de se distancier de l’IBA, organisme historiquement chargé de régir les compétitions amateurs, notamment olympiques. Ce départ s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre l’IBA et le Comité International Olympique (CIO), alimentées par des préoccupations financières, de gouvernance et d’éthique.
Les enjeux olympiques au cœur de la décision
La décision de la FFBoxe est motivée par un objectif clair : garantir la présence de la boxe française aux Jeux Olympiques. Cette préoccupation fait écho aux avertissements du président du CIO, Thomas Bach, qui a souligné la nécessité pour les fédérations nationales de boxe de trouver un nouveau partenaire international « fiable » pour assurer la pérennité de ce sport aux Jeux de Los Angeles en 2028.
Le CIO a déjà pris les rênes de l’organisation de la compétition de boxe pour les Jeux de Paris 2024, illustrant la gravité de la situation. Une décision cruciale concernant le maintien de la boxe au programme olympique est attendue début 2025, accentuant l’urgence pour les fédérations nationales de prendre position.
World Boxing : une alternative prometteuse
Face à cette situation, la FFBoxe a annoncé son intention de rejoindre World Boxing, une organisation fondée en 2023 qui compte déjà environ 50 membres, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie et le Brésil. Cette nouvelle entité est actuellement en pourparlers avec le CIO pour potentiellement prendre en charge la gestion de la boxe aux Jeux Olympiques.
Ce changement d’affiliation représente pour la FFBoxe une opportunité de renforcer la stabilité de ses clubs tout en préservant les intérêts de la boxe française sur la scène internationale. La décision a été influencée par une lettre de David Lappartient, Président du Comité Olympique Français et candidat à la succession de Thomas Bach à la tête du CIO, soulignant l’absence actuelle de la boxe au programme des Jeux de 2028.
Les controverses entourant l’IBA
L’IBA, sous la présidence du Russe Umar Kremlev, lié au Kremlin, a récemment été au cœur d’une controverse majeure lors des Jeux Olympiques de Paris. Kremlev a déclenché une polémique en affirmant que deux boxeuses avaient subi des « tests génétiques montrant qu’il s’agissait d’hommes », une déclaration qui a suscité l’indignation et remis en question l’intégrité de l’organisation.
Le CIO, qui laisse la gestion des règles de genre aux instances sportives, a autorisé ces athlètes à concourir, exprimant des doutes sur les motivations et la méthodologie des tests de l’IBA. La conférence de presse chaotique organisée par l’IBA à Paris pour clarifier la disqualification d’Imane Khelif (Algérie) et Lin Yu-ting (Taïwan) des championnats du monde 2023 n’a fait qu’accentuer les tensions, l’organisation invoquant la « confidentialité médicale » sans fournir de preuves concluantes.
La décision de la FFBoxe de quitter l’IBA s’inscrit donc dans un contexte plus large de remise en question de la gouvernance et de l’éthique au sein de la boxe internationale. En rejoignant World Boxing, la fédération française espère non seulement préserver la place de ses athlètes aux Jeux Olympiques, mais également contribuer à façonner un avenir plus stable et transparent pour ce sport. Cette transition marque un moment crucial pour la boxe française et pourrait influencer d’autres fédérations nationales à suivre une voie similaire, redéfinissant ainsi le paysage de la boxe amateur à l’échelle mondiale.